samedi, avril 22, 2006

La Médaille de la Fidélité et de l'Honneur du 10 août1792


Par décision du 7 août 1817, la Confédération helvétique créa une Médaille d'Honneur destinée aux Officiers et Soldats du Régiment des Gardes Suisses du Roi, survivants de la journée du 10 août 1792 où ils avaient combattu pour défendre Louis XVI et sa famille.
La médaille était de fer bronzé et portait d'un côté la croix de la Confédération avec ces mots "TREUE UND EHRE", c'est -à-dire : "FIDELITE ET HONNEUR" et de l'autre cette simple date : "10 august 1792".
Le 8 août 1792, le régiment Suisse comprenait un effectif d'environ 1500 hommes répartis en un Etat-Major, et quatre bataillons (le 1er rue Grange Batelière, le 2éme à Rueil, les 3éme et 4ème à Courbevoie).
Les victimes de la journée du 10 août (chiffres approximatifs) :
1500 tués parmi les assaillants de Danton.
2400 Gardes Nationaux
950 Suisses
120 Officiers de la Garde Constitutionnelle
200 fidèles à la Royauté
130 serviteurs.
Les Suisses qui furent emprisonnés ce jour là aux Feuillants, à l'Abbaye, au Châtelet et la Conciergerie furent tous massacrés en septembre 1792 dans les conditions que l'on connait...
Conformément ... à la Déclaration des Droits de l'Homme votée quelques mois plus tôt.
Le Lieutenant Coquet, de la Garde Nationale Parisienne, au service des Insurgés républicains, nourrit 12 Suisses pendant 3 semaines chez lui , au péril de sa vie et les sauva.
Il reçut la médaille d'Honneur et Fidélité en Or des autorités Helvétiques.
Environ 17 Officiers et 200 sous-Officiers sortirent de Paris sous des déguisements et le nombre de rescapés ne fut que de 389.
"La Diète de la confédération suisse, voulant consacrer le souvenir de la journée du 10 août 1792, dans une assemblée solennelle , s'est réunie , le 7 août 1817, afin d'honorer par un acte public le courage que les Suisses ont montré.
Par la mort glorieuse qui leur a été réservée en défendant le Roi de France, ils nous ont laissé un souvenir aussi douloureux que mémorable et le plus beau qui soit inscrit dans les fastes militaires de notre histoire moderne.
Et pour transmettre à la postérité ce grand exemple de fidélité à la foie jurée, et pour montrer que nous considérons le généreux sacrifice de la vie à son devoir comme la première qualité de l'honneur militaire, la Diète a résolu d'illustrer par une décoration particulière tous les Officiers et Soldats survivants de ce grand drame"
Le Chancelier de la Confédération.

samedi, avril 15, 2006

J'ai fait un rêve


Le 16 mai 2004, il y avait foule, square Louis XVI, à Paris.

La Chapelle Expiatoire était trop petite pour accueillir les peuples de France et de Suisse ainsi que les autorités.

Le Président de la République, Le Premier Ministre, l'ensemble du Gouvernement français était là. Les députés et les sénateurs. Les plus hauts fonctionnaires de l'Etat.

Au côté du Président de la Confédération Helvétique et des autorités Suisses.

Quelle émotion, quel recueillement.

Au centre de la Chapelle, devant le Maître Hôtel, à l'emplacement exact où l'on retrouva Louis XVI, posée devant, une plaque, une simple plaque.

Une plaque à la mémoire des Gardes Suisses morts, assassinés, mutilés et jetés comme des chiens dans un charnier à cet endroit même.

Le peuple de France est venu là, enfin uni dans sa diversité, dans sa prière et son recueillement pour demander pardon. La Suisse pour se souvenir.

Les médias, la presse,... chacun a du mal a se frayer un chemin.

La plaque était bien là, c'est vrai, mais simplement de passage, jusqu'à ce qu'elle trouve refuge ...

au Musée de l'Armée aux Invalides.

Mais,

Le peuple de France n'était pas là.

Ni à la Chapelle Expiatoire, ni aux Invalides.

Qui a su que la plaque à la mémoire des Gardes Suisses était passée par la Chapelle en ce 16 mai 2004 ?

Qui a su qu'il y avait eu une cérémonie le 18 novembre 2005 au Musée de l'Armée aux Invalides à la mémoire des Gardes Suisses ?

Il est de mon devoir d'intervenir désormais.

"Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui" Anc.Test.Genèse, II, 18.

jeudi, avril 13, 2006

Visite à Paris de Samuel SCHMID le 18 novembre 2005


Voici les extraits officiels (français et suisse) de la cérémonie à laquelle le Président de la Confédération Helvétique a participé le 18 novembre 2005 au Musée de l'Armée aux Invalides, à Paris :

"Dans l'après-midi, il a dévoilé une plaque commémorative au Musée de l'Armée, à l'hôtel des Invalides."

Ministère des Affaires Etrangères. Paris. www.diplomatie.gouv.fr

"M. Samuel Schmid participera au Musée de l'Armée à une cérémonie en souvenir du massacre des soldats de la Garde Suisse le 10 août 1792 aux Tuileries. A cette occasion, une plaque commémorative sera dévoilée par le Président de la Confédération."

Confédération Helvétique. www.admin.ch

Tout est dit.

mercredi, avril 12, 2006

Le Monument du Lion


Cet Imposant chef d'oeuvre qui se trouve à Lucerne en Suisse représente un Lion qui en mourant couvre de sa patte l'écusson des Bourbons aux fleurs de Lys. Son flanc est percé d'une lance. Les dimensions du monument, 8 mètres sur 7, ajoutent encore à l'effet général. La grotte où il est placé mesure 14 mètres sur 8. Ce lion rappelle l'héroïsme et la fidélité des Gardes Suisses qui au service de la France sont tombés, (alors qu'ils étaient désarmés) assassinés par une foule en folie les 10 août, 2 et 3 septembre 1792 :

"Forts dans la vie, fidèles dans la mort injuste"

Jules Michelet a pu écrire :

"Il meurt comme un chien fidèle, sur l'écusson des lys qu'il a juré de défendre. il meurt et semble pleurer. C'est une gloire unique, d'avoir fait le monument national d'un peuple".

La France devrait faire oeuvre de mémoire en reconnaissance du sacrifice des Gardes Suisses en acceptant de déposer officiellement la plaque à la Chapelle Expiatoire à Paris.

La chapelle Expiatoire a été érigée à l'emplacement du cimetière de la Madeleine, cimetière parisien où ont été déposés les corps des personnes assassinées place de la révolution : Louis XVI le 21 janvier 1793, Marie-Antoinette le 16 octobre 1793 et les Gardes Suisses tombés aux Tuileries le 10 août 1792.

Au nom de l'amitié franco-suisse, il est grand temps de demander pardon.




mardi, avril 11, 2006

CITATIONS


"Je recommande à mon fils d'avoir soin de toutes les personnes qui m'étaient attachées...de songer que c'est une dette sacrée que j'ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi..."
Louis XVI, le 25 décembre 1792

"Le passé n'est qu'un sommeil. Pour un esprit attentif et sensible tout le ranime"
Jean de la Varende

"Le Jardin des Tuileries n'existe plus. Mais le jardin est toujours là. Personne ne devrait y passer avec indifférence. pas un pouce de cette terre qui n'ait été arrosée du sang des Suisses"
Paul de Vallières

"Si même l'on fait la part de la propagande partisane, c'est-à-dire, répétons le, du mensonge, il faut qu'il y ait chez nous je ne sais quel sadisme, du masochisme plutôt pour que nous nous acharnions depuis bientôt deux siècles à salir notre propre gloire"
Gabriel BOISSY in Les Pensées des Rois de France ,1949

"Hier unanimement nous avons dit tous que s'il arrivait malheur au Roi, et qu'il n'y ait point pour le moins six-cents habits rouges couchés au pied de l'escalier du Roi, nous étions déshonorés."
lettre du jeune Officier suisse Louis de Saint Venant, écrite entre le 20 juin et le 10 août 1792.

"Et puis, dans toutes les villes, dans toutes les campagnes, partout, des hommes et des femmes jureront de léguer à leurs enfants la Piété pour la dynastie des bâtisseurs capétiens. Tandis que cette Révolution triomphera dans le monde officiel, toutes ces familles opposeront à la société nouvelle le roc de leur fidélité. Elles ne s'éteindront jamais en France, elles présenteront obstinément à l'avenir cette part du passé qui porte le sceau de l'éternel"
Marie-Madeleine Martin

"Ce 21 janvier 1815, était posée la première pierre de la Chapelle Expiatoire. L'expression est moralement mal choisie, puisque le pardon de Louis XVI s'étendait aux générations futures ; elle demeure politiquement exacte, puisque depuis ce meurtre, la France, continue de se déchirer"
Jean-François Chiappe

"Ensuite mon épouse est revenue du marché en racontant que la foule traînait les corps mutilés des suisses dans les rues. Chauqe fois que quelqu'un passait avec les reliques d'un de ces gardes assassinés, j'entendais les gens crier: "Bravo, Bravo!"... Priez pour nous."
JB Good, Officier de la Garde Suisse, le 3 septembre 1792.

"Faut-il pour autant céder à la déploration ? certes non, car faire mémoire, c'est raviver l'espérance"
Père de la Morandais

"Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays"
John F. Kennedy, 1961

"Cette journée du 10 août 1792 est un cauchemar dans l'histoire de France"
René Benjamin, de l'Académie Goncourt

"Nulle insurrection, en effet, ne fut préparée avec moins de mystère que celle du 10 août. Tout se fit au grand jour, tout fut connu à l'avance"
Pierre Gaxotte

lundi, avril 10, 2006

Pétition Gardes Suisses


Pétition pour la reconnaissance du sacrifice des Gardes suisses.
A transmettre à :

« Pétition Gardes Suisses »
Cidex 62
21250 CORBERON

ou par mail à :
vallet.baux@wanadoo.fr


Le 10 août 1792, le roi Louis XVI est avec sa famille au palais des Tuileries, défendu par 1.100 Gardes Suisses et quelques-uns des Gardes Nationaux et gendarmes restés fidèles au Roi. Danton, qui veut en découdre avec ce monarque qui refuse de signer certains décrets, mobilise environ 17.000 hommes et les envoie aux Tuileries.

Alors que les Gardes Suisses viennent de surmonter victorieusement le premier assaut, Louis XVI leur donne l’ordre de cesser le feu et de regagner leur caserne à Courbevoie. En chemin, ils sont massacrés, assassinés par les assaillants du palais, puis atrocement mutilés par une foule en folie.

630 Gardes meurent ainsi, et 156 sont faits prisonniers. Sans défense, ils seront à leur tour assassinés puis mutilés dans leur prison lors des massacres du 2 septembre 1792. Leurs corps seront jetés dans un vaste charnier, à l’endroit où Louis XVIII fit construire la Chapelle Expiatoire.

C’est une simple goutte de sang, puisque la Révolution française fera entre 600.000 et 800.000 victimes. Mais l’heure de toutes les repentances, du débat sur la colonisation au refus de célébrer le bicentenaire de la victoire d’Austerlitz, est peut-être aussi celle d’assumer entièrement notre passé.

En témoignage de reconnaissance et d’amitié au peuple suisse, les signataires demandent que la plaque à la mémoire des Gardes Suisses, dévoilée en France par le Président de la Confédération Helvétique, Monsieur Samuel SCHMID, le 18 novembre 2005, actuellement conservée aux Invalides et portant l’inscription suivante :

« Invictis pax-per vitam fortes, sub iniqua morte fideles
À la loyauté et au courage des Suisses
En l’honneur de tous ceux qui ont vaillamment combattu et se sont sacrifiés pour rester fidèles à leur serment lors des journées des 10 août, 2 et 3 septembre 1792
Sont tombés en combattant avec vaillance et reposent en ce lieu : 26 officiers, environ 760 soldats
Ont survécu grâce à l’habileté de leurs amis : 16 Officiers, environ 350 soldats »


soit transférée à la Chapelle Expiatoire, construite sur le lieu du charnier qui recueillit leurs dépouilles et y soit fixée, signe visible du devoir de mémoire notre pays ».


Signataires de la pétition pour la reconnaissance de sacrifice des Gardes Suisses qui sera transmise à Monsieur le Président de la Confédération Helvétique par l’intermédiaire de Son Excellence, Monsieur l’Ambassadeur de Suisse en France,
Ainsi qu’à Monsieur le Maire de Paris,
A Monsieur le Ministre de la Culture du Gouvernement français,
Et à toutes les autorités que nous jugerons bon de contacter pour obtenir la pose de cette plaque sur les murs de la Chapelle Expiatoire :
Nom, Prénom, ville, signature :

Présentation



J’ai lancé il y a quelques semaines une pétition à la mémoire du sacrifice des Gardes suisses.

J’ai à ce jour reçu plus de 650 signatures, dont celles de Jean RASPAIL, François BLUCHE, Ghislain de DIESBACH, Florence de BAUDUS, Michel DEON, Jean de VIGUERIE ou Jean-Christian PETITFILS.

J’ai eu l’occasion de m’exprimer sur radio courtoisie le 4 janvier ;

Un article du quotidien suisse : « Le Matin » le 15 janvier a signalé le juste combat que je menais.

Début mars, vous vous avez pu lire une interview que j’ai accordée à la revue : « Les Aventures de l’Histoire ». J’explique là les raisons de ce combat privé et indépendant.

J’ai le soutien également de Rivarol, de l’Action Française 2000, de Monde et Vie, de Patrick ESCLAFER de la RODE, fondateur de l’Institut de la Maison de Bourbon, de Jacques-Henri AUCLAIR, Président de l’Association Unité Capétienne, de l’équipe de Serge de BEKETCH, de personnes dont les aïeux ont été Gardes Suisses, une annonce dans la NEF, d'Officiers, journalistes, Enseignants, anonymes, etc.…

Je souhaite également vous compter parmi les signataires.

Je reste bien entendu à votre disposition pour tous renseignements complémentaires afin que notre mémoire nationale ne fasse pas l’impasse sur les relations privilégiées qui nous ont unies et nous unissent encore à nos voisins suisses.